Une main énorme appuie sur son crane, l'enfoncedans une onde noire ou les bulles claires de ses spasmes s'échappent en gargouillis. Il a beau étendre les bras autour de lui ses mains n'agrippent que néant. Comment en était il arrivé là,?,Sous cette chape fluide, poisseuse, pesant contre ses cotes, sur sa gorge? Ce n'est pas l'eau vive de la Lède , ni d'aucune rivière qu'il eut connue. Il n'arrive pas à remonter à la surface il faut pourtant qu'il s'arrache. Il se plie en deux se redresse en un mouvement de rage. Sa tete se heurte brutalement au chalit supérieur. Il pousse un juron. Le copain de cellule grogne dans son sommeil. Emile s'assied sur son grabat en se frottant le front cela fait mal. Maintenant dans le noir ,tout lui revoit ses voisins, le jour ou les gendarmes étaient venu l'arréter chez lui , à la forge de sa maréchalerie. Il avait dit "Bravo, c'est du beau boulot" puis tourné vers le Fernand son copain de classe qui se dandinait pas fier sous son képi "Vous me laisserez bien le temps de finir l'ouvrage "Malgré le brigadier ,ils n"avaient pas osé refuser et il avait terminé de ferrer le cheval à Toine. Tout en brochant le fer avec des clous carrés dont il coupa les pointes avant d'en replier le reste sur le sabot. Il réfléchissait; Qu'est ce qu'ils pourraient bien lui coller sur le dos?" E t puis aussi "Est-ce que les papiers de la cellule du canton étaient bien planqués" Après ils lui avaient quand meme passé les menottes ,comme à un galapiat. Quand il était arrivé ,encadré sur le chemin,, la Mathilde s'était avancée tout contre lui, montrant les dents, dans un mauvaise sourire;"Alors t'es pas si fier hein,aujourd'hui?' et comme il rigolait craneur, elle lui avait craché dessus furieuse en glapissant; "Pour une dent toute la gueule! Tu verras une peu!" Il la revoit comme si elle était vraiment là en face de lui dans la cellule"Lasalope»